Examens psychologiques et QI

Examens psychologiques et tests d'efficience intellectuelle chez l'enfant de 6 à 14 et chez l'adolescent à partir de 15 ans

Trois populations sont généralement concernées dans le cadre d'un « dépistage » (identifier les points forts et les points faibles cognitifs et intellectuels) : (1) jeunes précoces (QI > 130) non dépistés et présentant des problèmes d'adaptation dans le cadre familial et/ou à l'école, (2) jeunes déficients intellectuels (Ql<70) présentant un retard de développement et un retard scolaire, (3) jeunes en difficulté voire en échec scolaire présentant un retard scolaire.

Pour les jeunes « précoces », l'idée est généralement de dédramatiser la situation face à des parents souvent démunis, d'aider ces parents à accepter cette précocité et de proposer des outils pour permettre au jeune de poursuivre son développement intellectuel dans les meilleures conditions. Les parents peuvent se « heurter » à un système éducatif lui-même démuni face à un jeuneb« précoce » souvent actif, voire perçu comme hyper-actif, et demandeur. Un diagnostic cognitif permet de nommer concrètement la précocité et d'instaurer un dialogue entre les différentes parties prenantes (parents, éducation nationale, ... ).

Il n'est pas simple pour des parents d'accepter que leur enfant puisse être « catalogué » déficient intellectuel. Généralement, les psychologues scolaires effectuent des dépistages au sein des établissements scolaires et proposent des solutions adaptées cas par cas. Certains jeunes, néanmoins, échappent à ce dépistage. L'idée est donc de permettre aux parents d'obtenir un diagnostic du niveau intellectuel de leur enfant et de les aider à réfléchir (avec des partenaires) sur les solutions scolaires, voire professionnelles et sociales, les plus adaptées à la situation du jeune et sur les moyens les plus pertinents pour aider ce jeune.

Le retard scolaire et/ou l'échec scolaire ont de multiples sources et explications. D'un point de vue intellectuel, une ou plusieurs domaines cognitifs peuvent être invoqués : la mémoire immédiate (auditive ou visuelle), les capacités de stockage de l'information, la mémoire à long terme, le raisonnement, le traitement de l'information (vitesse), ... Identifier la nature du problème permet de sélectionner les « bons » outils et les méthodes les plus adaptées pour corriger ces problèmes via un travail de remédiation.

Le travail de remédiation cognitive permet de dégager d’abord les fonctions cognitives déficientes et d’évaluer les potentiels d’apprentissage de l’enfant en ce qui concerne l’attention, la représentation mentale des tâches à réaliser, les stratégies de travail, la mémorisation, les connaissances logico-mathématiques, spatio-temporelles, etc.,  afin de mettre en place ensuite l’action de remédiation proprement dite. Un apprentissage s’effectue en effet par la pratique de la « médiation » dont le but est de donner sens aux activités et aux découvertes du sujet en l’aidant à les nommer, à les organiser, en induisant des stratégies de traitement des informations et de résolution des problèmes, en encourageant, stimulant, etc. Le travail de remédiation cognitive va consister à présenter au sujet des tâches qui d’une part vont mobiliser certaines compétences acquises et d’autre part susciter l’emploi et l’usage répété des fonctions cognitives déficientes, en utilisant un matériel attrayant et en faisant participer le sujet à la définition des objectifs de travail. Le but est tout à la fois d’aider à la prise de conscience des capacités existantes et de dépasser certains échecs en proposant des tâches de difficultés croissantes qui favorisent la réussite, la persévérance et le plaisir d’apprendre, les performances obtenues permettant de replacer le sujet dans un contexte dynamique où il n’est plus question d’«incapacités» mais de «potentialités».